lundi 7 avril 2008

Pression, vitesse et précipitation

Je ne parle pas là du temps pourri qui s’est abattu sur Paris (grêle et neige) hier et aujourd’hui, mais de ce qui fait le quotidien d’un avocat et accessoirement d’un élève-avocat.

J’ai lu quelque part que le métier d’avocat faisait partie de ceux où les urgences n'avaient pas l'habitude de s'annoncer longtemps à l'avance .

Que vous pratiquiez une activité de conseil dans laquelle le client souhaite une réponse complète et rapide à la question qu’il vous pose ou au problème qu’il souhaite résoudre, ou bien de contentieux pour lequel quelqu’un vous soumet l’assignation qu’il a reçue d’un confrère, le principe veut que le temps devienne, à ce moment-là, une donnée qu’il faut savoir appréhender et apprivoiser au mieux.

Au-delà de votre capacité de traitement des problèmes juridiques que l’on vous confie, ce métier demande surtout une vraie capacité d’organisation et ce aussi bien dans l’urgence que dans les moments un peu plus calme.

Si vous êtes assez libre dans la gestion des dossiers que l’on vous confie, c’est cette capacité d’organisation qui vous permettra de faire tout ce que l’on vous a demandé à la fois dans les délais et de façon satisfaisante.
Si vous ne disposez pas de cette liberté mais d’une vision assez parcellaire des dossiers, il faut également que vous fassiez preuve d’une capacité d’organisation et d’adaptabilité puisque même si de prime abord les recherches peuvent paraître évidentes à faire, les avocats ne vous confieront le plus souvent que celles qu’ils rechignent à faire ou sur lesquelles ils se sont plus ou moins déjà cassés les dents.

Enfin, quand comme certains de mes amis, vous ne travaillez pas vraiment pour un collaborateur ou un associé en particulier mais pour tous les associés et collaborateurs d’un département voire du cabinet tout entier, il faut savoir user du pouvoir de dire NON quand la charge de travail devient trop importante pour satisfaire tout le monde.

L’équation est, en effet, assez simple. Plus on vous confie de travail à faire de toute urgence, moins vous avez de temps pour le finir et plus vous avez de chances de mal le faire ou de faire des erreurs.

Même s’il est difficile de répondre par la négative quand on vous confie des tâches dont vous savez qu’elles sont aussi là pour tester le futur collaborateur « corvéable à merci » que vous pourriez devenir, il n’en reste pas moins que : « Tant va la cruche à l’eau… ».

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