dimanche 28 octobre 2007

Grosse soirée

Hier soir a donc eu lieu le gala de la promotion Christine Lagarde. Une soirée qui s’est avérée conforme à mes attentes. La musique était bonne. Il y avait deux grandes salles avec des programmations différentes (bien qu’assez proches) ainsi qu’une salle plus petite et plus calme pour ceux et celles qui souhaitaient converser en tête ou tête.

À en croire les organisateurs, il y avait pas loin de 1500 personnes au Pavillon Dauphine ce que je veux bien croire puisqu’au plus fort de la soirée il était assez difficile d’aller d’une salle à l’autre sans tacher son costume à cause d’un verre renversé par quelqu’un d’autre.
La soirée a commencé pour moi vers 21h. J’ai entendu dire qu’il y avait eu un cocktail pour les VIP à 19h auquel Christine Lagarde (ministère de l’économie et des finances) a participé.

Le spectacle de l’AEA (association des élèves-avocats) et de l’UJA (union des jeunes avocats) prévu au départ à 20H30 a fait un mini flop dû en grande partie à un problème de sonorisation qui faisait que ceux qui étaient au fond de la salle n’entendaient pratiquement rien. La soirée proprement dite a débuté vers 23h et les personnes que j’ai croisées m’avaient l’air assez satisfaites de l’ambiance qui régnait.

Inutile de vous préciser que le champagne a coulé à flot et que les rapprochements entre futurs confrères ont été légions. Mais bon, cela ne nous regarde pas…

L’an prochain à peu près à la même date, aura lieu le gala de la promotion Mazeaud (dont je fais partie). J’espère qu’il sera aussi bien (voire meilleur) que celui de la promotion Christine Lagarde...

samedi 20 octobre 2007

Le Gala de la promotion "Christine Lagarde"

La semaine prochaine (samedi 27 octobre) aura lieu le gala de la promotion "Christine Lagarde". Il s’agit de la première promotion de l’EFB de Paris à avoir expérimenté la réforme. Maintenant que la formation dure 18 mois, et non plus un an, ils partagent avec la promotion suivante (la mienne) une partie de leur scolarité (comme nous le ferons nous-même avec la prochaine promo).

Quand nous avons intégré l’école en janvier dernier, ils étaient au 2/3 de leur formation. Ils ne leur manquaient plus qu’à effectuer le stage de fin de formation au sein d’un cabinet d’avocat et à passer les examens entre juillet et août.

Ils ont eu leurs résultats le 10 octobre et la remise des diplômes le lendemain. Sur une promotion qui doit compter à peu près 1250 élèves-avocats, ils sont 1170 à l’avoir eu. Pour les autres, des épreuves de rattrapage ont été organisées le 17 octobre. Gageons qu’à l’issue de ce rattrapage, ils seront tous diplômés.

Pour fêter les résultats, la coutume veut, (mis à part la prestation de serment obligatoire au palais de justice), que soit organisé un grand gala en l’honneur de ces jeunes avocats. Les élèves de notre promotion y sont également conviés et je me demande si je n’irais pas y jeter un œil… par curiosité et par goût par la fête.

Ce gala a la réputation de coûter chaque année près de 50 000 euros en frais d’organisation. Une somme astronomique qui permet probablement de voir les choses en grand.

Cette petite sauterie sera organisée, excusez du peu, au Pavillon Dauphine. Il s'agit d'une salle somptueuse située à la lisière du bois de Boulogne. Une tenue élégante est donc exigée pour l’occasion : Costume cravate pour les hommes et robe de soirée pour les femmes. Voilà qui promet…

dimanche 14 octobre 2007

L'image de l'avocat

L'image de l'avocat auprès du grand public n'a, à mon sens, rien à voir avec la réalité. Elle est entremêlée d'admiration excessive et de poncifs tout aussi excessifs.

Dire à son interlocuteur que l'on est avocat fait toujours autant d'effet dans un dîner en ville. Vous avez le droit soit au très fréquent « Whouaw » synonyme d'admiration, soit au beaucoup plus rare « Ah ouai » synonyme de perplexité. Le fait est, et j'en ai la confirmation en côtoyant les juristes avec lesquels je bosse, que pour que la plupart des gens, l'avocat est un grand baratineur prêt à tout pour gagner de l’argent et qui n'a qu'un seul but… en gagner toujours plus.

Concernant l'image du baratineur, autant vous dire qu'elle correspond plus à l'imaginaire collectif qu'à la réalité. Depuis que j'ai intégré l'EFB, je n'ai pas constaté une présence plus importante de baratineur que durant le reste de mes études. Ce poncif fait partie de la technique de dénigrement classique de la profession consistant à faire croire que l'avocat est obsédé par le pognon, qu’il ne connaît rien des dossiers qu'il plaide mais que grâce à sa prétendue haute maîtrise de l'art oratoire, il arriverait à se dépêtrer de n'importe quelle situation…et ce aussi bien face au juge que devant son client.

Pour ce qui est de l'argent, je reconnais que j'ai été surpris par le pourcentage d'élèves inscrits affichant ouvertement l'idée qu'ils avaient ce métier et plus particulièrement leur spécialité (le plus souvent droit des affaires) afin de gagner beaucoup d'argent. Il n'empêche qu'ils ne sont pas majoritaires et qu'il est difficile de reprocher à un futur avocat de ne pas vouloir s'engouffrer dans un créneau comme le droit pénal où il est réputé comme beaucoup plus difficile de s'imposer et de bien gagner sa vie.

Comme souvent, les individus les plus emblématiques d’une profession font beaucoup dans l’image que le grand public perçoit de cette même profession. En clair, plus les médias mettent en avant des avocats riches et à l’aise avec l’art de manier les mots, plus le grand public perçoit la profession d’avocat comme une profession qui rapporte beaucoup d’argent à ce type d’avocats.

Cette image véhiculée passe toutefois sous silence les élèves-avocats qui me confient déjà qu’ils opteront pour le conseil au détriment du contentieux au motif qu’ils n’ont jamais été à l’aise avec le fait de se mettre en avant et de parler devant un public et les 25% d'avocats (voir post précédent) qui gagnent moins de 1500 euros par mois.

La profession d’avocat est une profession aux multiples facettes qui est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. Ce qui au final n’est pas plus mal…

lundi 8 octobre 2007

Dis-moi combien tu gagnes, je te dirai qui tu es

Je viens de tomber sur un article qui traite de la rémunération des avocats en France dans un journal économique gratuit qui parait tous les lundis.

A en croire ce magazine, tous les avocats ne facturent pas de la même façon leurs effets de manche. Passée cette vraie fausse surprise, il nous explique qu’un avocat libéral touche en moyenne 59 746 euros par an d’honoraires alors qu’un avocat salarié en touche 57 570 annuels bruts.

Au bout de 10 ans, l’expérience aidant, l’écart se creuse puisqu’un libéral peut atteindre au moins 113 197 euros par an alors qu’un salarié presque moitié moins soit 64 925 €.
Les stars du barreau comme Jean-Michel Darrois, du cabinet Darrois Villey Maillot Brochier, facture ses conseils, selon ce magazine, près d’un million d’euros par an aux grands groupes industriels.

Un avocat collaborateur pour un grand cabinet français du type Fidal toucherait près de 40K€ par an (sous forme de rétrocessions d’honoraires), 90 000 euros au-delà de 8 années d’expérience. Les associés gagneraient quant à eux entre 1 et 4 millions d’euros.

Chez les anglo-américains du type Linklaters ou Sullivan & Cromwell, un collaborateur inscrit depuis deux ans au barreau touche 60 K€, un associé, entre 1,5 à 3 millions d’euros. Des rémunérations qui s’envoleraient en cas d’expatriation (121 K€ par an pour un avocat New-Yorkais).

Ces chiffres ne doivent pas faire oublier que 25% des avocats parisiens disposent d’un revenu inférieur à 1500 euros par mois. En cause, la hausse vertigineuse des charges et cotisations (environ 30% des honoraires) et la multiplication par quatre en 30 ans du nombre de praticiens.

Voilà qui donne envie...:)

vendredi 5 octobre 2007

Plus que 3 mois

Il ne reste plus que 3 mois avant la fin de mon stage en entreprise et donc près de 3 mois avant le début de celui si déterminant de 6 mois, dit de fin de formation, que j’effectuerai au sein d’un cabinet d’avocat.

Je sais déjà depuis quelques mois au sein de quelle structure je vais effectuer ce stage, ce qui me laisse tout loisir pour me concentrer sur autre chose que sur de la recherche d’un cabinet.
La plupart de mes camarades savent également dans quels cabinets ils seront accueillis mais quelques uns d’entre eux sont toujours à la recherche du cabinet providentiel.

J’ai choisi ce cabinet non pas pour la rémunération qui, bien que convenable, n’a rien d’extraordinaire (pas loin de 1000 euros) mais pour l’impression que m’a donné la personne a l’origine de mon recrutement.

Il semblait assez intéressé par mon profil et très concerné par l’idée de m’apprendre les différentes ficelles du métier. Il a ajouté (mais c’est paraît-il ce que disent tous les recruteurs) qu’il y avait une réelle possibilité qu’il recrute un collaborateur à la fin de mon stage (condition quasi sine qua non quand un élève EFB choisit son stage de fin de formation) et qu’il ne procédait traditionnellement qu’au recrutement d’un collaborateur qui avait préalablement pu faire ses preuves au sein de son cabinet. Accessoirement, il m’a indiqué pratiquer des horaires convenables pour la profession à savoir 9h30/19h30 sauf cas exceptionnels.

Tous ces détails ont fait que malgré d’autres opportunités qui se sont présentées ultérieurement à ce recrutement, j’ai décidé (à l’inverse de certains de mes camarades), de rester fidèle à la parole donnée à ce monsieur.

Quelques uns de mes amis ont en effet donné un accord de principe à certains cabinets avant de se raviser quand un peu plus tard un cabinet plus prestigieux et/ou dans lequel ils étaient mieux payés leur a fait une meilleure proposition. Autant vous dire que, sauf cas exceptionnel, ils ont reçu un coup de téléphone incendiaire de l’associé du cabinet en charge de leur recrutement.

Le cabinet dans lequel je serai a l’avantage d’être spécialisé dans le domaine que j’affectionne et de traiter des dossiers qui, à coup sûr, devraient m’intéresser. Il s’agit d’une structure que je qualifierai de taille moyenne, qui m’a l’air de très bien fonctionner si j’en juge par le personnel, la taille du cabinet, le lieu où il se situe dans Paris et les quelques clients prestigieux auxquels le recruteur a pu faire référence au cours de notre entretien.

Puisqu’il faut s’assurer de donner la meilleure impression possible pendant la bagatelle de 6 mois pour espérer être recruté en tant que collaborateur, je pense profiter de ces 3 derniers mois de stage pour me remettre à jour de tous les fondamentaux de ma spécialité ainsi que des automatismes propres à tout bon élève-avocat qui se respecte (démarches au palais, rédaction de conclusions, d’assignations, etc.).

Plus que 3 mois, c’est fou comme le temps passe vite…