jeudi 10 avril 2008

Le temps, c’est de l’argent

Cet adage résume en partie la nouvelle problématique qui s’impose à moi depuis la semaine dernière.

Si un célèbre cabinet d’avocats vous sollicite et que vous êtes conscient du fait que travailler au sein de cette structure pourrait vous amener à côtoyer des avocats reconnus dans votre spécialité, à vous pencher sur des dossiers qui font l’actualité de votre domaine de prédilection ; tout cela pour une rétrocession d’honoraires située bien au dessus des 3100 bruts du tarif UJA (rétrocession minimum conseillée pour un collaborateur 1ère année - à laquelle il faut enlever près de 50% pour arriver au chiffre en net-), serez-vous prêt à l’accepter alors même que vous savez pertinemment que la contrepartie de tout cela sera que vous aurez beaucoup moins de temps pour votre vie privée ?

Il y a un an, j’aurais immédiatement répondu par la négative alors qu’aujourd’hui je suis un peu moins catégorique. J’ai pu m’apercevoir à travers mes différents stages et grâce aux témoignages d’amis élèves-avocats, que ce métier, au demeurant passionnant, l’était encore plus quand vous pouviez l’exercer dans des conditions optimales et quand les dossiers sur lesquels vous travailliez avaient du relief. À l’inverse, restez cantonnés à des tâches répétitives et occupez vos journées à traiter des dossiers que vous trouvez pauvres d’un point de vue intellectuel et vous vous demanderez assez rapidement si vous ferez long feu dans ce métier.

Des considérations qui mises en parralèlle avec la question des horaires forment un contrepoids suffisant pour m’amener à réfléchir. Je réfléchis d’autant plus que je viens également d’être contacté par l’associé d’un cabinet, dit de niche, spécialisé dans ma matière de prédilection.

De prime abord, ce cabinet de taille moyenne, (20 avocats quand l’autre en affiche plus d’une centaine au compteur), pourrait se révéler plus dans mes cordes au niveau des horaires, mais je serai plus attentif que je ne l’étais auparavant, quant au contenu précis des affaires et des tâches que je pourrais être amené à réaliser si je devais être retenu comme collaborateur au sein de cette structure.

Pour revenir au titre du post, « Le temps c’est de l’argent », je dirais que ma motivation principale quant au choix d’une collaboration ne tient pas uniquement à une question d'ordre pécuniaire mais plus à un savant mélange entre le temps passé à faire des choses qui me plaisent, une rétrocession que je juge minimale pour le faire en gardant le sourire et le temps qu’il me restera pour ma vie privée.

Je ne me fais cependant aucune illusion. Si ce que je pourrais être amené à faire en tant que collaborateur dans ces cabinets ou dans d’autres se révélait passionnant et que la contrepartie financière me satisfaisait pleinement, c’est le temps pour ma vie privée qui, tôt ou tard, finirait par en pâtir…

Le temps, c’est de l’argent et inversement…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

n'oubliez pas dans vos "calculs" de prendre en considération l'aspect humain: ambiance dans laquelle on travaille, rapports entre les différents niveaux hiérarchiques, rapports avec les collègues. Il ne faut aps se faire d'illusions: il n'y a pas d'endroit à ma connaissance où l'on trouve un emploi intellectuellement motivant, une paye en rapport avec le travail effectué, un minimum de temps pour gérer sa vie "hors bureau" et des rapports humains satisfaisants... Ce serait trop beau...mais il faut bien se conaître pour savoir sur quels points on est prêt à lâcher du lest... Bon courage!

SPCIAL a dit…

Bonjour,

C'est vrai que j'ai tendance à oublier l'aspect rapports entre collaborateurs et entre collaborateurs et associés.

C'est sur ce point que je me sens capable de faire des efforts. Je pense pouvoir m'accommoder d'une absence d'ambiance (et non pas une ambiance délétère) à condition que le travail soit intéressant, que je sois correctement payé et que j'ai un minimum de temps pour ma vie privée.