jeudi 11 septembre 2008

L'épreuve de plaidoirie

J’ai passé les différents écrits du CAPA durant le mois de juillet sans qu’il y ait grand chose à en retenir. Les QCM de déontologie, management de cabinet, et d’anglais se sont révélés être assez simples. Pour ce qui est de l’épreuve écrite de 5 heures qui consistait à rédiger une consultation puis une assignation en référé, il s’avère que le sujet était assez abordable. La difficulté résidant plus, comme souvent dans ce type d’épreuve, dans le fait de bien gérer son temps.

J’attendais les oraux du mois de septembre avec un peu plus d’appréhension. La première épreuve était celle dite de plaidoirie. Pour ceux qui ne le savent pas, vous avez le choix entre le droit communautaire, le droit civil, le droit pénal, le droit commercial et le droit social.

Durant cette épreuve, c’est vraiment votre capacité à plaider qui sera jugée au motif que tous les documents nécessaires à votre plaidoirie seront entre vos mains dès le début de la préparation qui dure trois heures.

Vous avez donc en votre possession toutes les écritures (assignations, conclusions en réponse et en réplique) ainsi que les pièces du demandeur et du défendeur. Votre travail consiste donc à réfléchir à la façon dont vous présenterez le tout. Ce n’est pas vous qui choisissez le rôle (défendeur ou demandeur) que vous tiendrez mais le sort (ou plutôt l’administration).

Durant deux heures, vous réfléchissez seul à ce que vous pourrez dire et pendant la dernière heure, vous pouvez (si vous le souhaitez) discuter avec votre binôme de ce que vous direz pendant « l’audience de plaidoirie ».

Pour ma part, j’ai trouvé cet exercice très intéressant. Mon binôme était quelqu’un d’assez doué. J’ai senti dès le briefing qu’il en voulait et qu’il souhaitait captiver les membres du jury. J’étais défendeur et lui demandeur. Il a débuté sa plaidoirie en donnant du rythme et a beaucoup insisté sur les demandes démesurées qui seraient celles de mon « client » ainsi que sur l’absolue mauvaise foi de ce dernier.

Cela a eu le don de mettre le jury en éveil et de me pousser à élever le niveau de ma plaidoirie. J’avais prévu de plaider "proprement" et sans trop m’emballer et j’ai fini par plaider de façon énergique et en insistant bien sur le fait que si l’avocat de la partie adverse n’avait pas été en mesure de cerner le bien fondé des demandes de mon « client », il convenait donc que je lui réexplique point par point les VRAIES données (pourtant simples) du problème.

Cette joute entre futurs confrères a semblé plaire au jury qui ne nous a pratiquement posé aucune question de fond…

Cette épreuve passée, me voilà en route pour l’épreuve qui fait peur à toute la promotion…La déontologie. Des questions réputées difficiles, un programme très large, un jury intransigeant ; il n’en fallait pas tant pour que cette épreuve à fort coefficient (3) fasse office d’épreuve couperet…

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