mercredi 22 août 2007

Do you speak english ?

Dans un pays que l’on dit de plus en plus sous l’emprise d’un phénomène de mondialisation, il n’est pas vraiment surprenant de constater que les recruteurs des cabinets d’avocats tentent de chercher des candidats qui maîtrisent la langue de Shakespeare.

Entendons-nous bien : Il est assez évident que si votre spécialité est le droit de la famille ou dans une moindre mesure le droit pénal, votre maitrise de l’anglais ne sera pas une condition sine qua non de votre recrutement. En revanche, si votre intention est d’intégrer un cabinet d’avocat d’affaires, qui plus est anglo-saxon, votre niveau d’anglais sera examiné à la loupe lors de l’entretien.

J’aurai sans doute l’occasion d’y revenir dans un prochain papier mais nous sommes en ce début de 21ème siècle dans l’ère de l’avocat qui se doit d’être bardé de diplôme. Alors qu’il ne fallait (jadis) à nos prédécesseurs que la licence (L3) pour accéder à cette profession et qu’à l’heure actuelle seule une maîtrise de droit est exigée pour passer le CRFPA, il y a actuellement dans ma promotion une très large majorité (85% ?) d’élèves-avocats titulaires comme moi d’un voire deux troisième cycle (Master 2), tandis qu’un plus petit nombre peuvent s’enorgueillir d’être docteurs en droit et que d’autres peuvent même arguer du fait d’avoir une double formation (Science-po ou école de commerce).

Même si je n’ai aucune idée des chiffres réels, autant vous dire que les élèves-avocats qui intègrent l’école avec pour seul bagage un Master 1 ne sont pas légions.
D’ailleurs, si vous décidez de vous en tenir à ce niveau d’études pour intégrer l’EFB, il n’est pas évident, vu la multitude de candidatures supérieures à la vôtre qui se retrouvent sur le marché, que vous trouviez un stage, faute d’avoir été jugé (sur le papier) comme suffisamment intéressant pour être convoqué à un entretien.

Mais revenons-en au sujet de ce papier : L’anglais. Cette langue vous sera donc très vite indispensable si vous souhaitez vous diriger vers une spécialité proche du droit des affaires, qui plus est, au sein d’un cabinet d’envergure.

Vous avez donc plusieurs solutions.

- Soit vous avez toujours eu un bon niveau en anglais
- Soit vous prenez des cours intensifs (l’EFB propose d’ailleurs de l’e-Learning à tous ses élèves) afin d’optimiser votre niveau.
- Soit… parce que vous vous doutiez que l’anglais allait être déterminant dans votre carrière de futur avocat, vous avez eu la bonne idée de faire une année à l’étranger en ERASMUS ou mieux encore de faire un LLM (master of law). Vous bénéficierez, une fois ce diplôme obtenu, d’un précieux sésame qui vous permettra, sinon d’intégrer n’importe quel grand cabinet français ou anglo-saxon, d’être au moins systématiquement convoqué à un entretien.

Pour vous dire à quel point on attend aujourd’hui de l’avocat qu’il soit de plus en plus bardé de diplôme, j’ai un ami (déjà avocat et non plus élève), qui, malgré un bon niveau d’anglais et des résultats TOEFL qui en atteste, n’a pas été retenu lors de plusieurs entretiens dans de grands cabinets au motif que sans LLM, il n’était décidément pas « recrutable ».

Une expérience qui l’a suffisamment troublé pour le pousser à envisager, un temps, de partir faire un LLM à l’étranger avant de s’inscrire au barreau de Paris. C’est dire…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

This is great info to know.