mardi 19 juin 2007

Une vraie bonne idée mal exploitée…

Dans un précédent post, j’avais quelque peu stigmatisé l’intérêt des cours de l’EFB en indiquant que mis à part ceux d’expression orale et quelques autres dispensés par des intervenants de qualité, les cours de l’école qui se voulaient tournés vers la pratique ne l’étaient pas tant que cela et en avaient (par conséquent) déçu plus d’un.

Moi qui suis en plein du milieu du foisonnement (la plupart de mes écritures ayant été rendues et corrigées), je ne peux que reconnaître que cet exercice de simulation d’un cabinet d’avocat est LA vraie bonne idée de la formation que dispense l’EFB de Paris.

Certes, les délais sont très serrés pour remettre les écritures (moins d’une semaine) dans des domaines aussi variés que le droit administratif, le droit civil, le droit commercial ou encore le droit social mais l’exercice qui consiste à rédiger tantôt une requête, tantôt une assignation, tantôt des conclusions en réponse, tantôt des mémoires en défense, s’avère être, il faut bien l’avouer, ultra-formateur.

L’obligation dans laquelle vous vous trouvez de trouver, une fois reçue l’assignation de votre binôme (le demandeur) de devoir trouver en quelques heures (une journée tout au plus) des arguments en défense dans une affaire où, au vu des faits, vous avez perdu d’avance, est quelque chose d’assez grisant.

Lors des corrections, l’avocat qui vous corrige n’hésite d’ailleurs pas à vous complimenter si vos arguments bien que quelque peu tirés par les cheveux trouve un écho particulier chez lui qui se demandait bien ce que vous auriez pu trouver à redire aux prétentions du demandeur.

Pour la première fois de l’année (hors stage en alternance), un avocat comme vous (ou presque) vous donne son avis personnel sur ce que vous êtes amené à produire en tant que professionnel ainsi que sur votre façon de rédiger et de plaider.

Le style des remarques est souvent direct et tranché mais les compliments, quand ils arrivent, sont d’autant plus appréciables.

Le foisonnement dont je dresserai un bilan global la semaine prochaine, à la toute fin de l’exercice, est pour l’instant une très bonne surprise tant il est riche d’enseignement. Il n’en reste pas moins que la plupart de mes camarades et moi-même déplorons le fait que des délais aussi courts ne nous permettent pas de rendre un travail aussi complet et fourni qu’il devrait l’être sauf à passer des nuits blanches à travailler en compagnie de son binôme.

A ce propos, il faudrait peut-être que je pense à aller me coucher.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est bien que ce foisonnement soit aussi formateur. L'aspect pratique paraît assez réaliste, compte tenu des conditions de travail réelles dans le milieu. Concernant les délais de production très courts, je pense qu'ils reflètent également la réalité, les problèmes urgents n'ayant pas l'habitude de s'annoncer longtemps à l'avance et les nuits blanches sont souvent le lot des avocats, en particulier en litige.

F.B.